Mauvais écartement des vis platinées = surchauffe

Ca y est, j’ai solutionné mon problème de surchauffe !!

Enfin…plus précisément, 2 sympathiques finistériens (brestois pour être précis) ont trouvé ce qui causait mon soucis, en fait, c’était mon allumage qui était mal calé, ce qui occasionnait une surchauffe en pleine charge.

Nini29 avait prévu de me rendre visite pour récupérer une pipe d’admission qui lui était promise, en bon compagnon, Toinou s’était proposé de l’accompagner, me proposant tous deux par la même occasion de jeter un œil à ma Titine surchauffée et m’aider à brancher mon nouveau tableau de bord et ses magnifiques fils multicolores.

Ma commande de faisceau passée en ayant recours aux services de Chronoposte avec l’assurance de recevoir le colis entre 8H et 12H, cette journée s’annonçait donc sous les meilleurs hospices…

Comme prévu, les 2 compères arrivèrent sur le coup des 11H, juste au moment où je recevais un message lapidaire de Chronoposte m’informant que le livreur s’était présenté chez moi et ne m’y avait pas trouvé, magie de la technique des logistiques de transports ultramodernes qui parvient à rendre absentes des personnes présentes (chuis pourtant pas psycho déficient et chuis quasi sûr que j’étais chez moi vu que j’ai pas bougé de la matinée), le branchement du TDB devenait donc compromis, en attente du moment où j’aurai pu aller chercher mon colis à leur dépôt.

« Qu’à cela ne tienne !! », me dit Toinou,  «on va s’occuper de régler ton allumage… », enfin... pas immédiatement, puisqu’entre leur arrivée et le moment où on a ouvert le capot, on a eu le temps de boire une bière et de manger, seul moment de la journée où je pus faire étalage d’une quelconque connaissance au moins égale à la leur en grillant avec brio de succulentes merguez…entre temps, ma bande de chats et leur pote le chien nous offrirent un spectacle hilarant en ramenant un lapin mort qu’ils passèrent une bonne ½ heure à se disputer, sous les yeux passionnés d’un Nini et d’un Toinou littéralement hypnotisés par ce spectacle du monde sauvage (Toinou a même des photos)…

Après cette pause culinaire salutaire et cet interlude offert par une faune sans pitié, nous décidions de nous mettre au travail en démontant l’allumeur, là, Toinou me demanda si mon allumage était conventionnel ou électronique, je me souvenais alors avoir investi (125 douloureux €…) dans un kit d’allumage électro Aldon que, à la lecture d’une discussion de pros sur le forum, j’avais décidé de ne pas monter devant la frilosité affichée des experts face à ce type d’équipement, cela étant dit, Toinou, avec son tact naturel, m’expliqua que j’étais con (enfin, que j’avais pas compris…) et qu’il fallait pas se priver de ce kit et qu’on allait le monter 

On démonte donc l’allumeur, Toinou dépose l’intérieur et…perd une vis apparemment essentielle… alors OK, mon garage n’est pas un exemple de propreté, mais perdre une vis de 3 mm au milieu d’un tas de poussière, faut quand même être sacrément vicelard…  

je finis par retrouver une vis quasi similaire qui devrait faire l’affaire et on avance…jusqu’au moment où on doit poser l’aimant rond sur le doigt d’allumeur (opération délicate) et où on se rend compte que l’ensemble ne s’emboite pas bien . En parcourant la notice, on lit qu’il faut peut être limer l’intérieur de la bague , à ce moment, voulant faire un travail propre, je m'atèle (sur les conseils avisés de Toinou qui devait se marrer d’avance) à déposer une sorte de collier autour le la bague afin de pouvoir limer proprement l’intérieur et là, PAF !!!!! Le collier en question maintenait les 4 minuscules aimants qui volent sur le sol !!! Il m’en restait 2 dans les mains mais le détail amusant (si je puis m’exprimer ainsi…) était que le sol à cet endroit est composé de gravillons ayant la même taille et la même couleur que ces foutus aimants, le truc génial et idéal pour les retrouver !!!! 

Résultat des courses, on a passé à peu près ¾ h le cul en l’air à fouiller les graviers, enfin surtout moi et Nini29, car Toinou, en bon manager, se chargeait de guider nos recherches du haut de ses 1.90 m (environ…), Nini n’en retrouva un (miracle !) qu’au bout de 20 mn et nous décidâmes alors, devant le caractère un peu vain (voir pathétique…) de notre quête, de fabriqué un aimant aux bonnes dimensions à partir de mes stocks . A cet instant, Nini nous mis en garde contre la conformité des polarités de l’aimant refabriqué , ce à quoi, Toinou et moi-même, d’un commun accord, répondîmes poliment : « t’es con ou quoi ?! Un aimant, c’est un aimant, ça va marcher impec ! ».

Il s’avéra que la suite des événements donna raison à Nini car après un calage d’avance pourtant réalisé avec maestria par Toinou, la titine refusait catégoriquement de démarrer…contraint par l’évidence que notre bricolage aimanté ne remplissait pas la fonction voulue, nous décidâmes, la mort dans l’âme (c’est pas utile mais ça rime…), de nous remettre à 4 pattes pour retrouver cette saloperie d’aimant manquant…quittant alors son rôle de coordinateur, Toinou se mit lui aussi à la tâche et, la raie gracieuse (et pas graisseuse), jouant d’une chance incroyable (qualifiée de chatteman par Nini) leva la main en signe de victoire, avec, au bout des doigts, tel un graal de mécanicien d’un jour,  l’aimant tant désiré.

Une fois tout remis en place, la voiture accepta de démarrer, cependant, la finesse des réglages d’allumage de Toinou ne parvint pas à obtenir un fonctionnement parfait. Une inspection des bougies nous indiqua alors une trop grande richesse du carbu.

Il est important de préciser à cet instant que j’ai eu l’idée saugrenue d’équiper ma titine d’un Weber 40 DCOE.

Doté d’un solide sens pratique, Toinou me déclara alors que, selon les principes de sa grand-mère, « quand on connait pas, on touche pas ! », bon prince, il me distilla malgré tout quelques infos éparses sur les réglages de richesse d’un Weber…en me quittant lâchement parce que « c’est pas tout ça, mais on a d’la route !!! ».

Obstiné, voir têtu, (breton en fait…), je décidai alors de mettre en pratique les conseils avisés de Toinou afin de peaufiner mes réglages. Je partis donc, équipé de mon fidèle tournevis, sur les petites routes autour de chez moi, je montais la voiture en charge, c’est d’ailleurs là que je constatais qu’elle ne chauffait plus (c’est déjà un problème de réglé), m’arrêtais sur le bas côté pour mettre un p’tit coup de tournevis, repartait, et recommençais pendant un temps certain jusqu’à arriver au réglage ad hoc.

J’y étais presque lorsque, alors que je m’étais dangereusement éloigné de mon domicile pour des essais de réglages (en plus sans mon téléphone faisant pourtant office de compteur de vitesse), la Titine cala pour ne plus redémarrer, là, je cherchai pendant une bonne ½ h ce que j’avais bien pu faire comme connerie, quand, après avoir démonté la durite, je constatai que l’essence n’arrivait plus au carbu…fébrile, j’allai jeter un œil à ma jauge à essence qui m’indiquai…que j’étais carrément à sec !

Donc, ma situation était : en panne sèche à peu près au milieu de nulle part, à environ 10 bornes de chez moi, sans téléphone…super, quoi !!!

Je me mis à faire du stop et rapidement (une grosse ½ h quand même), une voiture s’arrêta et accepta de me ramener à mon domicile, et ça s’invente pas, c’était une mini (enfin…une BMW).

¾ h plus tard, je repartais de chez moi, muni d’un jerrican d’essence et conduit par ma femme à l’œil goguenard, mais rassuré vu que ça faisait environ 2 h qu’elle savait pas où j’étais passé (ce qui, je pense, m’a évité de me faire engueuler…) jusqu’à la Titine, qui repartit au ¼ de tour une fois ingurgité le précieux carburant.

Donc, ce matin, je me remets de mes émotions, mais cet après midi, je continue mes réglages, mais avec un œil sur la jauge, on sait jamais…